Mon opération est-elle remboursée par la sécurité sociale?
Le coût d’une intervention de chirurgie plastique comprend les frais inhérents à l’intervention (coût du matériel, TVA de 19,6% pour les actes de chirurgie esthétique, honoraire du chirurgien, coût de secrétariat & de personnel paramédicale).
Certaines interventions peuvent bénéficier de prise en charge par l’assurance maladie (réduction mammaire, abdominoplastie) mais le remboursement des honoraires du chirurgien dépend de la couverture par la complémentaire santé.
D’autres interventions de chirurgie esthétique pure (lifting de seins, prothèses mammaires, liposuccion, blépharoplastie) ne peuvent pas bénéficier de prise en charge par l’assurance maladie. L’intégralité des frais relatifs à cette opération sont à la charge du patient. La mutuelle ne peut en aucun cas participer au remboursement.
Quelles interventions peuvent bénéficier d’une prise en charge?
Si vous envisagez de recourir à une opération de chirurgie plastique, il est naturel de vouloir savoir si la Sécurité sociale et votre mutuelle prendra en charge une partie de vos dépenses.
Que signifie qu’une intervention est prise en charge par l’assurance maladie?
Cela signifie qu’il existe une codification qui permet à votre chirurgien de justifier de la nécessité médicale de votre intervention. Cette codification comporte des conditions strictes qui sont systématiquement vérifiées par la sécurité sociale. Demandez à votre chirurgien esthétique si votre cas permet une prise en charge, en cas de possible prise en charge, votre chirurgien établira une demande auprès du médecin conseil.
Ma mutuelle ou ma complémentaire santé peut-elle prendre en charge mon hospitalisation ou les honoraires de mon chirurgien?
Si la sécurité sociale prend en charge une partie de l’intervention de chirurgie plastique, alors la mutuelle peut rembourser les frais relatifs à l’hospitalisation ou aux dépassements d’honoraires du chirurgien.
Si l’opération est purement esthétique (pas de prise en charge par la sécurité sociale avec TVA appliquée) ; aucune mutuelle ne prendra de frais à sa charge.
Quelles sont les interventions de chirurgie plastique qui peuvent être prises en charge? (après vérification des conditions requises).
- la réduction mammaire en cas d’hypertrophie mammaire vraie et si le retrait est supérieur à 300 grammes de glande mammaire par sein
- la pose de prothèses mammaires pour les absences totales de glande mammaire (aplasie) avant toute grossesse ce qui est assez rare
- l’abdominoplastie en cas de tablier abdominal recouvrant le pubis (pli au dessus du pubis pouvant être à l’origine de macération)
- la cure de diastasis abdominal suite à des grossesses multiples ou gémellaires (relâchement important abdominal)
- la gynécomastie lorsqu’il existe un véritable excès de glande mammaire sans excès adipeux
- le lifting de bras ou de cuisses en cas d’excès cutané suite à un amaigrissement massif
Quelles interventions de chirurgie plastique ne sont jamais prises en charge?
- la liposuccion ou la lipocryolyse, interventions toujours de nature esthétique
- tout acte de médecine esthétique : injections d’acide hyaluronique, botox.
- une intervention pour ptôse mammaire (lifting des seins) n’est jamais prise en charge
- et plus globalement, toute intervention de nature purement esthétique : augmentation mammaire, liftings (visage, fesses, bras, cuisses, etc.), blépharoplastie.
Comment choisir son chirurgien esthétique et reconstructeur?
Il existe divers moyens afin de trouver les différents praticiens référents en chirurgie plastique esthétique et reconstructrice.
Le conseil national de l’ordre des médecins
La première des choses est de vérifier que le chirurgien esthétique est diplômé et qualifié. Le Conseil National de l’Ordre des Médecins dispose d’une liste répertoriant tous les chirurgiens spécialisés.
La société française des chirurgiens esthétiques plasticiens (SOFCEP)
La SOFCEP est une société savante regroupant la majeure partie des chirurgiens qualifiés en chirurgie plastique reconstructrice et esthétique par le Conseil de l’Ordre. Si votre chirurgien esthétique est membre de la SOFCEP, vous avez la garantie qu’il est diplômé, qu’il s’impose une actualisation professionnelle régulière et qu’il respecte les règles d’exercice définies dans la charte de la SOFCEP.
Le bouche à oreille
L’avantage de l’insularité est que tout le monde se connaît, et au delà des outils de communications habituels, les patients qui viennent me voir en consultation sont avant tout des connaissances de proches satisfaits de l’intervention qu’ils ont subi. Le médecin traitant ou le médecin conseil peuvent aussi vous recommander un chirurgien esthétique et reconstructeur.
La chirurgie esthétique à l’étranger
De nombreuses destinations proposent une chirurgie esthétique pas cher : Maghreb, Europe de l’Est, etc..
Cette chirurgie à bas coût cache de nombreux risques qu’il faut prendre en considération avant de faire son choix. Si la responsabilité du chirurgien étranger qui échappe aux lois françaises est difficile à mettre en cause ; les risques médicaux sont également importants et peuvent engager le pronostic vital, et nous avons déjà eu affaire à des suites opératoires compliquées sur le CH d’Ajaccio et l’HEGP à Paris.
Risques de la chirurgie plastique et esthétique
Toute intervention chirurgicale implique des risques, aussi minime soit-il. Il faut distinguer les complications immédiates ou précoces qui apparaissent pendant l’acte chirurgical ou juste après et qui peuvent obliger votre chirurgien à réintervenir dans l’urgence, et les complications différées qui apparaissent avec un délai de quelques jours à quelques mois.
- Le saignement & l’hématome:
Il existe un risque de saignement pour toute intervention de chirurgie, avec un risque majoré si il y a une prise concomitante d’anticoagulants ou d’antiaggrégants plaquettaires.
- L’infection :
Le risque infectieux varie selon le site opératoire et l’immunité du patient. Il est particulièrement dangereux quand le chirurgien implante un matériel étranger comme des prothèses mammaires.
Lorsqu’une infection est avérée, elle peut être traitée médicalement par antibiotiques ou être drainée chirurgicalement si une collection purulente se forme.
- La nécrose cutanée :
Elle peut être consécutive à un manque d’oxygénation tissulaire, qui peut être favorisée par une tension excessive, un hématome, une infection ou un tabagisme important. Elle peut être traitée par cicatrisation dirigée, c’est à dire par des pansements appropriés, ou bien peut nécessiter une réintervention pour l’enlever.
- Le sérome :
Il s’agit d’une accumulation de liquide lymphatique au niveau du site opératoire. Le diagnostic est clinique et éventuellement échographique.
- Le risque thrombo-embolique :
Il est surtout présent dans la chirurgie réparatrice et esthétique du ventre et des cuisses.
- Le risque cicatriciel :
La cicatrisation est très variable selon la technique de suture, la région opérée et la qualité de la peau du (de la) patient(e). Les cicatrisations pathologiques sont les cicatrisations hypertrophiques et les cicatrices chéloïdes.