La poitrine symbole de la féminité peut entrainer chez certaines patientes une vraie souffrance psychologique et un mal-être certain. Cette technique s’adresse donc aux femmes qui souhaitent découvrir ou retrouver une poitrine après une hypoplasie mammaire, une malformation mammaire, une perte de poids, une grossesse …

Il est possible dans le même temps opératoire si cela est nécessaire de corriger la ptose mammaire. La majorité des patientes recherche un effet « naturel », cet effet recherché est systématique si la patiente reste raisonnable dans le choix de la taille de ses prothèses et elle sera toujours guidée par le chirurgien.

A qui s'adresse ce type d'interventions ?

Reconstruction immédiate après mastectomie prophylactique chez les patientes mutées à risque de cancer du sein

o   Reconstruction immédiate dans le même temps que la chirurgie du cancer.

o   Reconstruction secondaire chez les patientes ayant déjà bénéficiées d’une mastectomie totale.

L'essentiel

  •       Reconstruction naturelle avec des propres tissus et donc sans prothèse et pérenne dans le temps.

  •       Compter environ 2 interventions : la 1ère la plus longue permettant de reconstruire le volume et la 2ème beaucoup plus courte permettant de symétriser, reconstruire l’aréole et le mamelon et corriger les imperfections.

  •      Anesthésie générale de longue durée compter 5 à 6 heures pour la reconstruction d’un sein et 8 à 10 heures pour la reconstruction des deux seins dans le même temps.

  •      Hospitalisation dans le service de gynécologie du Centre Hospitalier d’Ajaccio.

  •      Hospitalisation de 7 jours environ.

  •      1ère consultation : premier contact, explication des modalités de la chirurgie et de ses complications.

  •      2ème consultation : réponses a toutes vos questions, arrêt de la date opératoire, remise des ordonnances pour le matériel et soins post-opératoires

     

  •      Durée de cicatrisation de 15 à 21 jours environ

     

  •      Port d’une gaine abdominale de contention médical adapté pendant 6 semaines nuits et jours

En quoi consiste l'intervention ?

  •       L’intervention reconstitue le volume et les contours du sein par le transfert au niveau du thorax de l’excès de peau et de graisse de la région abdominale sous ombilicale. Elle ne constitue qu’un des temps de la reconstruction mammaire qui comporte aussi une reconstruction de l’aréole et du mamelon, et éventuellement une intervention sur le sein controlatéral pour améliorer la symétrie.

  •       L’intervention consiste à disséquer un lambeau, fuseau de peau et de graisse prélevé avec une artère et une veine, gardé vivant grâce à la reconnexion es vaisseaux avec des vaisseaux de l’aisselle et du thorax.

  •       L’amélioration de la silhouette au niveau du ventre est souvent perçue comme un agrément
    .
  •       La reconstruction mammaire ne modifie en rien la surveillance cancérologique.

Vos interrogations concernant cette chirurgie

Comment reconstruit-on l’aréole et le mamelon ?

L’aréole peut être reconstruite à l’aide d’une greffe de peau ou d’un tatouage et le mamelon à l’aide d’un petit lambeau local utilisant la peau du DIEP ou d’un tatouage.

Est-il plus simple de choisir une reconstruction par implant que par DIEP ?

Il faut bien comprendre que la reconstruction par prothèse est moins pérenne dans le temps comparée à une reconstruction avec ses propres tissus. En effet une fois la reconstruction par DIEP ou PAP totalement terminée celle-ci ne nécessite pas de réaliser de nouvelles chirurgies, c’est une reconstruction stable dans le temps. Au contraire la reconstruction par prothèse peut nécessiter plus ou moins en urgence le changement ou le retrait de cette dernière (en cas de coque invalidante, d’exposition de la prothèse, d’infection, …) et ceci peut arriver même à distance de la reconstruction.

Pourquoi cette chirurgie dure-t-elle aussi longtemps ?

Les vaisseaux utilisés pour la reconstruction par DIEP ou PAP sont des micro-vaisseaux. Leurs dissections impliquent l’utilisation de lunettes grossissantes et d’un microscope pour réaliser les anastomoses microchirurgicales.

Quel est le taux d’échec de cette reconstruction ?

On parle d’échec de reconstruction quand un caillot se forme dans les anastomoses microchirurgicales (artère ou veine) et que malgré une reprise chirurgicale rapide on n’arrive pas à sauver le lambeau (environ 3% d’échecs). Il faut noter que dans la plus grande majorité des cas une reprise chirurgicale en urgence permet de sauver le lambeau.

En quoi consiste le deuxième temps ?

Il s’agit d’une chirurgie réalisée au minimum après un délai de 4 mois après la première chirurgie et permettant de symétriser le sein restant, reconstruire l’aréole et de mamelon, réaliser des séances d’injections de graisses dans la poitrine pour corriger les imperfections et de reprendre les cicatrices disgracieuses.